EN ATTENDANT LES PLATS

Ivan Arlaud nous propose une série surprenante qui affirme une fois de plus sa position de néo-moderniste. En effet, cette touche franche et cette fascination pour les couleurs, empruntée aux grands artistes qui l’inspirent tant comme Henri Matisse ou Edouard Vuillard, servent ici des éléments de la vie contemporaine : la fête, la convivialité, les longs repas estivaux et les bons vins. C’est un art de l’art de vivre. Il y a toujours une prédominance de la sensation et la nécessité d’immortaliser ces moments heureux, cette banalité précieuse pour l’artiste. A regarder de plus près, on remarque aussi des êtres anonymes, des sujets humains qui se confondent avec les objets. Des scènes où la table est désertée de ses hôtes. On y voit alors surgir une réelle nostalgie et une profonde solitude face au réel. Avec ces sublimes paradoxes, les oeuvres de la série  » Les repas » sont des peintures solaires et joyeuses qui font toujours chaud au coeur, comme un souvenir qui revient aussi avec ses douleurs.